paypal
Nome:
Località: Italy
Links
archives
axteismo

domenica, marzo 15, 2009

 

Crise de confiance pour Benoît XVI dans l'Eglise

Agence France-PresseCite Du Vatican

Entre l'affaire des évêques intégristes et l'excommunication controversée d'une mère ayant fait avorter sa fillette violée au Brésil, un fossé se creuse entre le Vatican et une partie de l'Eglise catholique que le pape Benoît XVI peine à combler. «Le pape n'est pas seul, tous ses collaborateurs les plus proches lui sont fidèles et sont profondément unis à lui», a affirmé vendredi le numéro 2 du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone. Une mise au point inhabituelle qui se voulait une réponse au titre «La solitude du pape» publié en première page de deux des plus grands quotidiens de la Péninsule, La Stampa et La Repubblica. Jeudi, Benoît XVI, déstabilisé par la crise provoquée dans l'Eglise catholique par la levée de l'excommunication de quatre évêques intégristes, s'est justifié dans une lettre au ton amer, une démarche inusitée qui a révélé un pape isolé et blessé par les polémiques. Le souverain pontife s'est notamment plaint de la «véhémence» des réactions à cette décision, se disant «peiné» de l'incompréhension, voire de «l'hostilité» de nombreux catholiques, et appelant à l'unité parmi les fidèles. La levée de l'excommunication des quatre prélats intégristes, dont le négationniste Richard Williamson, avait provoqué des tensions entre le Vatican et la communauté juive, mais aussi d'importants remous au sein de l'Eglise. Des divergences sur lesquelles Tarcisio Bertone est revenu vendredi, parlant de «quelques voix discordantes» parmi les évêques et dénonçant leur «manque de confiance envers le pape et ses décisions». L'Osservatore Romano, quotidien du Vatican, a reconnu que la «tempête» déchaînée par la levée des excommunications était «sans précédent». Cette crise se superpose au malaise provoqué parmi les fidèles par l'excommunication début mars d'une mère brésilienne ayant fait avorter sa fille de 9 ans, enceinte de son beau-père qui la violait. Au Vatican, le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation pour les évêques, avait justifié cette mesure prononcée par l'archevêque de Recife, affirmant que les jumeaux portés par la fillette «étaient deux personnes innocentes qui avaient le droit de vivre». Mais vendredi, la Conférence nationale des évêques du Brésil a désavoué l'archevêque de Recife, estimant que la mère avait agi «sous la pression des médecins» qui lui disaient que sa fille allait mourir si sa grossesse n'était pas interrompue. Fait exceptionnel, plusieurs évêques français avaient exprimé publiquement leur incompréhension après cette excommunication, estimant que le principe du «respect de la vie» auquel l'Eglise est attaché ne justifiait pas «la sévérité» d'une décision «abrupte» et privée de «compassion». En mai 2007, lors de son déplacement au Brésil, le pape avait justifié l'excommunication des élus ayant légalisé l'avortement à Mexico. Les blogs catholiques se sont fait l'écho du malaise général, voire du dégoût de certains fidèles. Un climat propice à la campagne pour la «débaptisation» menée à travers l'Europe depuis plusieurs années, et qui est en train de réaliser une percée en Italie. «Des milliers de personnes nous contactent pour obtenir un formulaire à renvoyer à leur paroisse pour se débaptiser», raconte à l'AFP Ennio Montesi, responsable en Italie du «Axteismo, Mouvement international pour la libre pensée, non à l'Eglise, non à la religion». Selon lui, de 2.000 à 3.000 personnes sont passées à l'acte ces derniers mois car «les gens sont fatigués (de l'Eglise), et les prises de position du Vatican sur l'avortement ou l'euthanasie y sont pour beaucoup».

This page is powered by Blogger. Isn't yours?